Protection ou surprotection, comment tracer la ligne entre les deux

 » Attention! » « C’est dangereux ! » « Tu vas te faire mal ! » « Tu es trop petit ! »
Ce sont des petits mots qui nous échappent parfois lorsque notre cœur de parent a peur pour la sécurité des tout-petits et que défilent déjà dans notre tête des images de catastrophes.

Comment valser entre notre désir de surprotéger et celui de veiller au bon développement de l’autonomie de nos enfants ?

Tout d’abord, il faut dire que l’autonomie ne s’acquiert pas dans la perfection. Il faut donc envisager que les essais des enfants seront souvent parsemés d’embûches.

Qu’envoyons-nous comme message lorsque nous laissons ceux-ci faire des expériences ? Qu’il est correct de se tromper, que ce d’essayer permet d’apprendre et de s’améliorer, que nous croyons en leur capacité d’y arriver, que l’effort et la persévérance portent fruits.

Dans cette optique, quel est mon rôle d’adulte dans les défis que mon enfant relève ?

Signifier notre présence en lui assurant que nous savons qu’il y arrivera et l’encourager à persévérer lorsqu’il se trompe ou vit des échecs. Notre soutien lui donne un bagage de confiance inestimable. Ce support moral et affectif lui fournira des forces qui lui serviront tout au long de sa vie.

L’estime de soi, la capacité à résoudre des problèmes, le sens des responsabilités, la notion de cause à effet, la tolérance face à l’échec ainsi que la patience sont tous des apprentissages qui favorisent l’épanouissement et l’acquisition d ‘une plus grande autonomie.

Comment faire pour me pratiquer à être un parent bienveillant et éviter la surprotection ?

Il peut être intéressant de changer le vocabulaire utilisé lorsque notre désir d’intervenir nous submerge. Opter pour des phrases comme :

  • Je suis là si tu as besoin d’aide
  • Vas-y une étape à la fois
  • Regarde bien ce que tu fais
  • Je te regarde
  • Continue, tu vas y arriver
  • Je sais que c’est un défi, commence par faire un essai
  • Tu progresses, bravo pour tes efforts
  • J’ai confiance

Voici quelques occasions de pratiquer le dépassement de soi par l’évaluation des risques :

  • Grimper, sauter dans les modules de jeux
  • Prendre part à des activités culinaires
  • Pratiquer le vélo, le patin, la trottinette
  • Accomplir des petits travaux avec des outils
  • Partager des responsabilités/offrir des tâches
  • Participer aux rallyes, créer des parcours à obstacles
  • Jouer à des jeux d’adresse, sollicitant la précision des mouvements comme Jenga, Cata castor, Mikado, faire des montages/ des tours de blocs, s’amuser à des jeux de cibles (jeux de poches, quilles, ballon panier, bataille de boules de neige/épée en mousse, en équilibre sur une poutre), etc.

Alors amusons-nous à relever des défis à la hauteur de nos capacités, en procédant une étape à la fois, progressivement.

Exerçons-nous à dépasser nos craintes et prônons l’exemple en nous montrant courageux, persévérant tout en reconnaissant nous-même nos forces et nos limites. Il n’y a pas de modèle plus significatif pour l’enfant que son adulte proche !

 

N’hésitez pas à me contacter pour toutes questions concernant le développement de votre enfant !

 

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